vendredi 22 juillet 2011

Soutien aux indignés du Monde entier

APPEL AUX CITOYENS INDIGNES DE GRECE ET D EUROPE
Un appel de citoyens grecs à l’initiative de Mikis Théodorakis

 « Nous saluons les dizaines de milliers, voire les centaines de milliers de nos concitoyens, jeunes pour la plupart, qui se sont rassemblés sur les places de toutes les grandes villes pour manifester leur indignation à l’occasion de la commémoration du mémorandum (accord cadre signe entre le gouvernement grec, l’UE, le FMI et la BCE, en Mai 2010 et renouvelé depuis régulièrement),  demandant le départ du gouvernement de la Honte et de tout le personnel politique qui a géré le bien public, détruisant, pillant et asservissant la Grèce. La place de tous ces individus n’est pas au Parlement, mais en prison.
Nous saluons les premières Assemblées générales qui se déroulent dans les centres de nos villes et la démocratie immédiate que s’efforce de découvrir le mouvement inédit de notre jeunesse. Nous saluons les travailleurs de la fonction publique qui ont entrepris manifestations, grèves et occupations pour défendre un Etat qui, plutôt que le démantèlement prévu par le FMI, a désespérément besoin d’une amélioration et d’une réforme radicales. Par leurs mobilisations, les travailleurs de l’Hellenic Postbank, de la Régie nationale d’électricité et de la Société publique de loterie et de paris sportifs défendent le patrimoine du peuple grec qu’entendent piller les banques étrangères, par le truchement de leur gouvernement fantoche à Athènes.
Le pacifisme exemplaire de ces manifestations a démontré que lorsque la police et les agents provocateurs ne reçoivent pas l’ordre d’intervenir, le sang ne coule pas. Nous appelons les policiers grecs à ne pas être les instruments des forces obscures qui tenteront certainement, à un moment donné, de réprimer dans le sang les jeunes et les travailleurs. Leur place, leur devoir et leur intérêt est d’être aux côtés du peuple grec, des protestations et des revendications pacifiques de celui-ci, aux côtés de la Grèce et non des forces obscures qui dictent leur politique au gouvernement actuel.
Un an après le vote du mémorandum, tout semble attester son échec. Après cette expérience, on ne peut plus s’autoriser la moindre illusion. La voie qu’a emprunté et continue de suivre le gouvernement, sous la tutelle des banques et des instances étrangères, de Goldman Sachs et de ses employés européens, mènent la Grèce à la catastrophe. Il est impératif que cela cesse immédiatement, il est impératif qu’ils partent immédiatement. Jour après jour, leurs pratiques révèlent leur dangerosité pour le pays. Il est étonnant que le procureur général ne soit pas encore intervenu contre le Ministre de l’Economie et des Finances, après les récentes déclarations tenues par ce dernier sur l’imminence de la faillite et l’absence de ressources budgétaires. Pourquoi n’est-il pas intervenu suite aux déclarations du président de la Fédération des patrons de l’industrie et de la commissaire européenne grecque Mari Damanaki sur une sortie de l’euro ? Pourquoi n’est-il pas intervenu contre le terrorisme de masse avec lequel un gouvernement en faillite, sous le diktat de la Troïka [UE - FMI - BCE], tente une nouvelle de fois d’extorquer le peuple grec ? Par leur catastrophisme, leurs allusions tragiques et tout ce qu’ils inventent et déblatèrent pour effrayer les Grecs, ils ont réussi à humilier le pays dans le monde entier et à le mener réellement au bord de la faillite. Si un chef d’entreprise s’exprimait de la même façon que le fait le Premier ministre et ses ministres lorsqu’ils parlent de la Grèce, il se retrouverait immédiatement derrière les barreaux pour malversation grave.
Nous nous adressons aussi aux peuples européens. Notre combat n’est pas seulement celui de la Grèce, il aspire à une Europe libre, indépendante et démocratique. Ne croyez pas vos gouvernements lorsqu’ils prétendent que votre argent sert à aider la Grèce. Ne croyez-pas les mensonges grossiers et absurdes de journaux compromis qui veulent vous convaincre que le problème est dû soi-disant à la paresse des Grecs alors que, d’après les données de l’Institut statistique européen, ceux-ci travaillent plus que tous les autres Européens !
Les travailleurs ne sont pas responsables de la crise ; le capitalisme financier et les politiciens à sa botte sont ceux qui l’ont provoquée et qui l’exploitent. Leurs programmes de « sauvetage de la Grèce » aident seulement les banques étrangères, celles précisément qui, par l’intermédiaire des politiciens et des gouvernements à leur solde, ont imposé le modèle politique qui a mené à la crise actuelle.
Il n’y a pas d’autre solution qu’une restructuration radicale de la dette, en Grèce, mais aussi dans toute l’Europe. Il est impensable que les banques et les détenteurs de capitaux responsables de la crise actuelle ne déboursent pas un centime pour réparer les dommages qu’ils ont causés. Il ne faut pas que les banquiers constituent la seule profession sécurisée de la planète !
Il n’y pas d’autre solution que de remplacer l’actuel modèle économique européen, conçu pour générer des dettes, et revenir à une politique de stimulation de la demande et du développement, à un protectionnisme doté d’un contrôle drastique de la Finance. Si les Etats ne s’imposent pas sur les marchés, ces derniers les engloutiront, en même temps que la démocratie et tous les acquis de la civilisation européenne. La démocratie est née à Athènes quand Solon a annulé les dettes des pauvres envers les riches. Il ne faut pas autoriser aujourd’hui les banques à détruire la démocratie européenne, à extorquer les sommes gigantesques qu’elles ont elle-même générées sous forme de dettes. Comment peut-on proposer un ancien collaborateur de la Goldman Sachs pour diriger la Banque centrale européenne ? De quelle sorte de gouvernements, de quelle sorte de politiciens disposons-nous en Europe ?
Nous ne vous demandons pas de soutenir notre combat par solidarité, ni parce que notre territoire a été le berceau de Platon et Aristote, Périclès et Protagoras, des concepts de démocratie, de liberté et d’Europe. Nous ne vous demandons pas un traitement de faveur parce que nous avons subi, en tant que pays, l’une des pires catastrophes européennes aux années 1940 et nous avons lutté de façon exemplaire pour que le fascisme ne s’installe pas sur le continent.
Nous vous demandons de le faire dans votre propre intérêt. Si vous autorisez aujourd’hui le sacrifice des sociétés grecque, irlandaise, portugaise et espagnole sur l’autel de la dette et des banques, ce sera bientôt votre tour. Vous ne prospérerez pas au milieu des ruines des sociétés européennes. Nous avons tardé de notre côté, mais nous nous sommes réveillés. Bâtissons ensemble une Europe nouvelle ; une Europe démocratique, prospère, pacifique, digne de son histoire, de ses luttes et de son esprit. Résistez au totalitarisme des marchés qui menace de démanteler l’Europe en la transformant en tiers-monde, qui monte les peuples européens les uns contre les autres, qui détruit notre continent en suscitant le retour du fascisme. »
Le Comite Consultative du Mouvement de Citoyens Indépendants. « L’ Etincelle », créé à l’initiative de Mikis Theodorakis
Athenes, 26 Mai 2011

mercredi 6 juillet 2011

SYRIA: REFORMS AND MEDIATION

SYRIA: REFORMS AND MEDIATION
By René Wadlow


Hope has never trickled down. It has always sprung up.
Studs Terkel

The situation in Syria seems to have reached a critical turning point. There is a possibility that popular protests continue as they have since mid-March and that they continue to be met by military and police violence in violation of the spirit and letter of humanitarian international law. The Syrian army and militias have responded to unarmed nonviolent demonstrations with disproportionate force. Humanitarian international law has as its base the Martens Clause named after the legal advisor of the Russian Czar at the time of the Hague Peace Conferences. The clause is included in the Preamble to the 1899 Hague Convention. It is taken up again in Article 3, common to the four Geneva Conventions of August 12, 1949. The Martens Clause states that “the means that can be used to injure an enemy are not unlimited” but must meet the test of ‘proportionality’ meaning that every resort to armed force be limited to what is necessary for meeting military objectives. The shooting of unarmed demonstrators does not meet the test of proportionality.
For several months, the Syrian people have been sending a clear message to President Bashar al-Assad: The time has come for him to step aside.
However, there seems to be a real possibility of negotiations between the government led by President Bashar al-Assad and members of different opposition groups. President Assad, after two months of silence during which time demonstrations spread and repression increased on June 20 has called for a “national dialog” that could usher in changes. However, there were few specifics as to what topics such a national dialog would cover.
Many opposition leaders consider the proposal as a bid for more time during which arrests continue and over 1,000 persons have been killed in response to non-violent demonstrations. Moreover, it is not clear that the leaders of the longstanding but divided leadership of opposition groups are in control of the demonstrators. As in Tunisia and Egypt, Syrian demonstrators are young, come from an increasingly educated middle class and are influenced by the spirit of the ‘Arab Spring’ rather than by the ideology of the historic opposition groups.
As a sign that the proposal for a national dialog was real, the government allowed a meeting on June 27 in Damascus of some opposition figures. Those who met stressed that they did not claim to speak for all the demonstrators, and not all open opposition figures attended. In addition there are opposition figures in exile, and those in hiding fearful of arrest. There are also, no doubt, those who are waiting to see which way the wind blows. President Assad has spoken of starting the national dialog on July 12, but it is not clear who will attend and how representative they will be.
The savagery of the Damascus regime in suppressing dissent knows no boundaries. President Assad will resort even to heavy military force to silence his own people.
Civil society participation — religious, education, labor, women, cultural and media — is crucial to build public support for a real national dialog and to broaden constituencies for peace. A national dialog is merely the beginning of a deep reordering of the political and economic structures and relationships among elements of the society. There is a need for continual adjustments to adapt to new developments. There also needs to be quick post-agreement benefits to give people a stake in the readjustment process and to reduce the capacity of spoilers.
In some conflict situations, external mediators from the United Nations, national governments or nongovernmental organizations have played a useful role. Currently, the situation seems to have reached a stalemate when neither the government nor the protesters can resolve the crisis on their own terms. There are few signs that the government is open to external mediators, but with refugees from Syria going to Turkey, there is a real danger that the conflict will take on trans-frontier dimensions. A real national dialog could set out a framework for reforms which have been promised in the past but which never came to birth. As a result, sentiments have hardened, and trust has been lost. As external but concerned parties, we should encourage a broadly-based national dialog as a first important step on the road to reform.
René Wadlow is Senior Vice President and Chief Representative to the United Nations Office at Geneva of the Association of World Citizens.

Décès de Georges Krassovsky

Notre ami Georges Krassovsky est décédé le 4 juin dernier dans sa 96ème année. nous aurons l'occasion de lui conascrer un article plus important pour honnorer ses années de combat en faveur de l'humanité.

Homme d'une droiture exemplaire, d'un humanisme novateur et à l'esprit libre, il aura traversé l'existence laissant derrière lui d'innombrables traces tant dans les souvenirs que dans les organisations.
Arrivé des pays de l'Est au moment de la 2ème guerre mondiale, "apatride", il considérait comme un luxe d'avoir une nationalité.
Les plus anciens écologistes se souviennent de lui comme l'auteur de la marée verte qui a envahi l'Europe à la fin des années 70. "Que chacun arbore un carré de tissu vert afin de marquer son attachement à la qualité de l'environnement". Il en reste aujourd'hui que le vert a fait l'unanimité pour représenter le combat écologiste. Il restait en lien avec Jerry Bourgeois, animateur du CILAME.
Les pacifistes se souviennent de lui comme d'un cycliste infatigable, ralliant Paris à Moscou et plusieurs villes de l'URSS pour susciter des actes de paix... et pourtant, nous avait-il dit, "je n'aime pas le vélo", mais c'était un moyen de médiatiser son combat.
Ces dernières années, il avait voulu créer une marée blanche : des carrés de tissu blanc pour signifier "on ne tue plus" ! Il portait d'ailleurs en permanence un insigne blanc à la pochette de sa veste.
Il a proclamé haut et fort la nécessité de la citoyenneté mondiale dans différents articles publiés dans "le nouvel humanisme" ou dans "Esprit Libre", les deux publications qu'il éditait à ses frais.
En 1994, il était élu au Congrès des Peuples, collaborant de très près avec Renée Marchand. En 2003 Georges avait participé à la session du Congrès des Peuples, participant à la création de l'Assemblée Consultative auprès du Congrès des Peuples, afin de valoriser la parole des citoyens.
Fin 2009, il nous avait annoncé qu'il allait "tirer sa révérence".

Lien vers sa fiche personnelle 
http://www.recim.org/elu/Georges-fr.htm

Declaration of the People’s Congress - April 2011 number 21

Declaration of the People’s Congress - April 2011  number 21

As DELEGATES of the PEOPLE'S CONGRESS elected directly and democratically by a transnational electorate spread over more than 100 countries,
WE STATE
that the 20 Declarations adopted by the People’s Congress from 1972 to 1982 dealing with problems and issues related to nuclear energy, world oceans, disarmament, drinking water, multinational firms, refugees, environment, world population, food, energy and raw materials etc.  are all unfortunately still accurate today.
that if some Declarations need to be modernized in their formulation (statistics, new data and new vocabulary) their content  and the challenges facing humanity have not really changed  during the last three decades: in 2011, a billion people suffer from hunger, the reduction of biodiversity is accelerating, pollution contaminates water, air and earth, nuclear energy demonstrates its highly dangerous characteristics for both our generation and the coming ones , desertification gains ground every day, civil wars and terrorism drown the planet in blood; and human rights continue to be flouted etc.etc.
In addition, a scourge,  that no solution has been able to eradicate, has been added: global warming, whose short term consequences also threaten all of  humanity.
WE DECLARE:
More than ever that only the creation of World Institutions with limited but real supranational power will enable us to resolve in a sustainable way these problems which threaten the very existence and the survival of humanity.
In order for these Institutions to be created as soon as possible:
WE CALL FOR:
All of the inhabitants of the planet to join this world movement, the only movement able to federate all of the citizens of the world whatever their political, philosophical or religious convictions are:
WE ASK THEM
To become part of this movement that can be defined  in one sentence
“To any world problem, there is a world solution”