mercredi 30 août 2017

Journée internationale des disparus

L'ONU s'inquiète de l'augmentation des cas de disparition forcée et le groupe de travail sur les disparitions involontaires de la commission des droits de l'homme des Nations Unies exprime son inquiétude sur le nombre croissant de cas de disparitions forcées dans le monde.

"Les victimes de disparition forcée, dont on ignore où elles se trouvent et quel est leur sort, ne devraient pas être rappelées à notre souvenir seulement une fois par an. Chaque jour devrait être une Journée des personnes disparues", a déclaré le groupe de travail.

De son coté, le Comité international de la Croix-Rouge basé à Genève déplore le manque de volonté politique de s'attaquer à ce problème.
Une tragédie oubliée

Dans un rapport intitulé: Personnes portées disparues - une tragédie oubliée, l'organisation attire l'attention sur le drame trop souvent ignoré que vivent des dizaines de milliers de familles, de la Bosnie au Népal, de la Géorgie au Sri Lanka. Ce rapport date de 10 ans. Aujourd'hui, rien n'a changé. Des conflits ont éclaté avec de nouveaux disparus par centaines de milliers, en Afrique, en Syrie, au Yemen, au Myanmar .
En Algérie, on est toujours sans nouvelle de dizaines de milliers de disparus 

"Il est impératif de faire face à cette tragédie et d'aider les familles de disparus à faire la lumière sur ce qu'il est advenu de leurs proches. Ne pas savoir si un être cher est mort ou vivant provoque une angoisse indicible, de la colère et un profond sentiment d'injustice, et empêche les proches de faire le deuil et de tourner la page", constate Pierre Krähenbühl, directeur du CICR

Un site à visiter : www.un.org






Le CICR a lancé mercredi "un appel urgent" à rechercher les dizaines de milliers de disparus du conflit armé en Colombie, "principal défi humanitaire" après la signature de la paix avec la guérilla des Farc il y neuf mois.

"Nous lançons un appel urgent à l'Etat colombien comme aux différents acteurs armés qui opèrent dans le pays pour accélérer la recherche des personnes disparues en raison du conflit", a déclaré Christoph Harnish, chef de la délégation locale du Comité international de la Croix-Rouge (CICR).
"La recherche des personnes disparues, en conséquence du conflit armé et d'autres situations de violence, est aujourd'hui le principal défi humanitaire auquel la Colombie est confrontée", a souligné le CICR dans un communiqué.


Une commission indépendante doit voir le jour pour enquêter sur le sort de milliers de disparus et identifier les charniers en Syrie, a plaidé mercredi l'organisation des droits de l'Homme Human Rights Watch.

"Une institution indépendante en charge d'enquêter sur le sort et le lieu où se trouvent les disparus, les membres de corps humains non identifiés et les charniers en Syrie doit être créée immédiatement", a indiqué HRW dans un communiqué.

L'appel de l'ONG a été lancé à l'occasion de la Journée internationale des victimes des disparitions forcées qui a lieu le 30 août.

"Une paix durable en Syrie serait impossible si la question des détenus n'est pas résolue", a déclaré la militante syrienne et ancienne prisonnière Fadwa Mahmoud à l'AFP mercredi, en marge d'une exposition organisée par Amnesty International à Beyrouth, à l'occasion de cette journée internationale.

Son mari Abdelaziz al-Kheir et son fils Maher Tahan ont disparu en Syrie il y a près de cinq ans, et elle n'a plus de nouvelles depuis. Elle estime que les politiciens et les diplomates n'ont pas donné la priorité au sort des détenus.

https://www.amnesty.be/je-veux-agir/agir-en-ligne/signer-en-ligne/article/des-milliers-de-disparus-face-a-l-oubli-en-syrie

Les journalistes font partie des professions frappées de plein fouet par les disparitions forcées et partout dans le monde.
https://rsf.org/fr/actualites/journee-internationale-des-victimes-de-disparition-forcee-ces-etats-qui-font-disparaitre-les



L'Algérie, dans les années 90 a payé un lourd tribut:
http://www.algeria-watch.org/mrv/mrvdisp/DISPARUS.htm?fref=gc&dti=255724547790529







Hommage à Saïd Mekbel , mort le 03/12/94 pour avoir compris

le dernier billet de Saïd Mekbel 

Son dernier billet « Ce voleur qui », publié le jour de son assassinat, fera le tour de la presse mondiale.

« Ce voleur qui, dans la nuit, rase les murs pour rentrer chez lui, c’est lui. Ce père qui recommande à ses enfants de ne pas dire dehors le méchant métier qu’il fait, c’est lui. Ce mauvais citoyen qui traîne au palais de justice, attendant de passer devant les juges, c’est lui. Cet individu, pris dans une rafle de quartier et qu’un coup de crosse propulse au fond du camion, c’est lui. C’est lui qui, le matin, quitte sa maison sans être sûr d’arriver à son travail. Et lui qui quitte, le soir, son travail sans être certain d’arriver à sa maison. Ce vagabond qui ne sait plus chez qui passer la nuit, c’est lui. C’est lui qu’on menace dans les secrets d’un cabinet officiel, le témoin qui doit ravaler ce qu’il sait, ce citoyen nu et désemparé...Cet homme qui fait le vœu de ne pas mourir égorgé, c’est lui. Ce cadavre sur lequel on recoud une tête décapitée, c’est lui. C’est lui qui ne sait rien faire de ses mains, rien d’autres que ses petits écrits, lui qui espère contre tout, parce que, n’est-ce pas, les roses poussent bien sur les tas de fumier. Lui qui est tous ceux-là et qui est seulement, journaliste. »




lundi 21 août 2017

Mort d'un héros protecteur des éléphants d'Afrique

http://lemonde.fr/afrique/article/2017/08/18/en-tanzanie-le-protecteur-des-elephants-assassine_5173976_3212.html

Le Sud-Africain Wayne Lotter, connu pour son combat contre le braconnage, a été tué par balles, à Dar es-Salaam, dans la nuit du mercredi 16 au jeudi 17 août.
Wayne Lotter, un célèbre défenseur sud-africain de l’environnement qui s’était consacré à la lutte contre le braconnage des éléphants en Tanzanie, a été tué par balles dans la nuit du mercredi 16 au jeudi 17 août, a annoncé la branche locale de Protected Area Management Solutions (PAMS), une fondation de protection de la nature.
Ce meurtre a eu lieu à Masaki, un quartier huppé de Dar es-Salaam, la capitale économique de la Tanzanie. L’identité et les motivations des auteurs sont inconnues.

samedi 19 août 2017

Journée Mondiale de l'aide Humanitaire.




Dans de nombreuses régions du globe, les humanitaires travaillent, parfois au péril de leur vie, souvent dans l'anonymat le plus total. Même s'ils accomplissent un travail de fourmi, leurs interventions sont indispensables et permettent souvent à des populations de retrouver un minimum de dignité.

L'ONU a promulgué le 19 août, Journée Mondiale de l'aide humanitaire en espérant sensibiliser l'opinion publique à l'assistance humanitaire et à la nécessité de soutenir ces actions partout dans le monde.

Un don même minime peut représenter beaucoup s'il est bien utilisé sur le terrain.

"Les travailleurs humanitaires sont ceux que nous dépêchons sur place pour montrer notre solidarité avec ceux qui souffrent. Ils représentent ce qu’il y a de meilleur dans la nature humaine mais leur travail est dangereux..."

M. Ban Ki-moon, Secrétaire général de l'ONU
Journée mondiale de l'aide humanitaire 2010



Pour cette journée, je parlerai de 2 pays

D'abord la Syrie.
En cette journée du 19 Août 2017, il y a des convois d'aide qui continuent à arriver par les routes, essentiellement de Turquie pour aider une population en proie à de graves difficultés de survie. 

Un pays qui ne connaît pas de trêve et où la mort tombe du ciel .Vendredi une trêve fut conclue entre l'armée russe et un groupe rebelle à la banlieue Est de Damas. Aujourd'hui l'aviation Syrienne a rompu la trêve et a bombardé la banlieue Est de Damas ( Dans le district de Jobar vers la ville d'Aïn Tarma dans la Goutha orientale) avec le résultat ci dessous. (lien1)

(Bassam Khabieh/File Photo)

La Syrie, c'est aussi un pays où on prend pour cible les secouristes et particulièrement les casques blancs qui dernièrement, une équipe a été totalement décimée.

http://www.rfi.fr/moyen-orient/20170813-sept-casques-blancs-abattus-syrie-sarmine


Concernant le second pays, je pense qu'il est important d'en parler; On aborde jamais l'effort immense fait par de nombreux pays pour venir en aide aux réfugiés. Une aide qui n'a même pas comme égale celle de l'Allemagne en Europe souvent citée en exemple. 
Souvent les aides les plus généreuses viennent de pays petits, pas forcément riches mais qui font preuve d'une grande solidarité. Parmi eux: Le Liban avec le recueil de centaines de milliers de réfugiés mais aussi l'Ouganda dont on parle peu et qui aujourd'hui a besoin d'un grand soutien. 
Quand on jette un coup d'oeil sur le tableau suivant, on imagine très bien l'effort consenti.






vendredi 18 août 2017

Fadwa Suleimane nous a quitté à 47 ans

Cette jeune femme de 47 ans qui est passée par plusieurs vies dans une certaine insouciance au départ quand elle exerçait la profession d'actrice avant de se découvrir au moment de la Révolution Syrienne a été tout au début la Madone de cette révolution avant de fuir vers l'exil Parisien en 2012 où elle a continué à militer en usant l'art. 
Voici un article où on découvre sa vie Française http://poeme-syrie.blogspot.fr/2016/11/fadwa-souleimane.html.


En 2012, elle avait accordé un interview au Monde au cours duquel, elle avait bien exprimé son appartenance à la communauté mondiale :
En voici un extrait elle déclare qu’elle aurait aimé ne pas être alaouite, non pas par honte mais parce que cela n'a pas de sens pour elle. «Je ne suis rien, rit-elle, soudain férocement joyeuse. Voilà, écrivez ça : je ne suis rien. Avant la révolution, je vivais dans un autre monde, j'étais en pleine quête intérieure. Je suis un être humain, qui vit hors de tout préjugé et qui va vers l'inconnu. J'appartiens à l'humanité. Mon premier et mon second mari sont sunnites. Je n'appartiens à aucune religion. Ces classifications sont périmées. Quand la révolution a éclaté, j'ai réalisé que j'étais syrienne et que mon rôle était de guider les gens pour ne pas les laisser être entraînés vers la mort.»

dimanche 13 août 2017

Nous sommes vos frères en Humanité, aidez nous!

Voici une vidéo poignante d'un citoyen Jordanien qui a pour objectif d'inciter les Européens à faire preuve de bienveillance envers les réfugiés Syriens qui fuient leur pays dévasté.
Le document est en arabe et anglais.