vendredi 9 mars 2012

Hier , c'était la journée des femmes

Beaucoup de femmes auraient bien voulu se passer de la journée qu'on leur dédie 1 fois par an mais malheureusement, la discrimination est persistante encore et on est encore obligé de soutenir des pétitions comme celle-ci  http://www.mesopinions.com/L-appel-du-8-mars-pour-la-dignite-et-l-egalite-petition-petitions-a89238a98fc0692c7924831a31f907b8.html

Voici un article de réflexion pour marquer cette journée d'hier

Les femmes comme Artisans de Paix, Par : René Wadlow, Rep à l’Organisation des Nations Unies

par Marlene Le Duc.Les femmes comme Artisans de Paix

Ce n’est que lorsque les femmes commencent à s’organiser en grands nombres que nous devenons une force politique, et commençons à nous orienter vers la possibilité d’une société véritablement démocratique dans laquelle chaque être humain peut être courageux, responsable, de penser et diligent dans la lutte pour vivre librement et généreusement.

Le 8 mars est la Journée internationale de la Femme et donc un temps pour analyser le rôle spécifique des femmes pour la paix dans les zones de conflit. Dans cet article, j’ai exposé certains des domaines généraux à prendre en considération.

Lysistrata, immortalisée par Aristophane, a mobilisé les femmes des deux côtés durant la guerre entre Athènes et Sparte pour une «grève sexuelle» afin de forcer les hommes à cesser les hostilités et éviter l’anéantissement mutuel. En cela, Lysistrata et ses collègues grévistes étaientles précurseurs du psychologue humaniste américainAbraham Maslow, qui a proposé une hiérarchie des besoins : eau, nourriture, abris, et les relations sexuelles étant le fondement. (Voir Abraham Maslow, Etre Humain) Maslow est importan tpour le travail de résolution de conflit, car il souligne le traitement direct des identifiables besoins de façons qui soient clairement comprises pa rtoutes les parties qui sont prêtes négocier en même temps.

S’adresser aux besoins sous-jacent de chaque personne signifie que vous vous déplacez vers des solutions qui tiennent compte de ces besoins et de leur valeur plutôt que de les nier. De sonder sous la surface, il faut réorienter l’énergie en se demandant «quel sont vos besoins réels ici ? Quels intérêts doivent être soutenus dans cette situation?». Les réponses à ces questions modifient considérablement l’ordre du jour et donnent un véritable point d’entrée dans le processus de négociation.

Il est toujours difficile de trouver un point d’entrée dans un conflit, c’est un sujet sur lequel les gens sont prêts à discuter parce qu’ils sentent l’importance du sujet et toutes les parties estiment que le temps est venu de faire face à la question. L’art de la résolution des conflits est très dépendante de la capacité à obtenir la bonne profondeur de compréhension et d’intervention dans le conflit.Tous les conflits ont de nombreux niveaux. Si on commence trop profondément, on peut s’embourber dans des discussions philosophiques sur le sens de la vie. Toutefois, on peut aussi se faire dévier de la bonne voie en se concentrant trop superficiellement sur une question pour laquelle il y a un accord relativement rapide. Quand un tel accord relativement rapide est suivi par un blocage sur des questions plus essentielles, il peut y avoir un sentiment de trahison.

Depuis Lysistrata, les femmes individuellementet en groupes ont joué un rôle crucial dans la lutte pour la justice et la paix dans toutes les sociétés. Toutefois, lorsque de véritables négociations commencent, les femmes sont souvent reléguées au second plan. Cependant, une perspective de genre sur la paix, le désarmement et le règlement des conflits implique un processus conscient et ouvert d’examiner comment les femmes et les hommes participent et sont affectés par les conflits différemment. Elle exige de veiller à ce que les perspectives, les expériences et les besoins des femmes et des hommes soient traités et réuni pour la consolidation de la paix. Aujourd’hui, les conflits apparaissent partout. Comment ces conflits affectent les gens dans la société - femmes et hommes, filles et garçons, les personnes âgées et les jeunes, riches et pauvres, l’urbain et le rural?

Je voudrais souligner trois éléments qui me semblent être la contribution du «genre» aux effortsde transformation des conflits :
1) Le premier est dans le domaine de l’analyse, la contribution de la connaissance des relations entre les sexes comme des indicateurs du pouvoir.Découvrir les différences entre les sexes dans une société donnée conduira à une meilleure compréhension des relations de pouvoir en général dans cette société, et à mise en lumière de contradictions  et d’injustices inhérentes à ces relations.
2) La seconde contribution est de nous rendre plus conscients du rôle des femmes dans les situations de conflit spécifiques. Les femmes ne doiventpas seulement être considérées comme des victimes de la guerre : elles sont souvent impliquées de façon significative en prenant des initiatives pour promouvoir la paix. Certains auteurs ont souligné qu’il existe un lien essentiel entre lesvfemmes, la maternité et la non-violence, en faisant valoir que celles engagées dans le travail et les soins maternels ont des motivations distinctes de rejet de la guerre qui se déroule parallèlement à leur capacité à résoudre les conflits de manière non-violente. D’autres rejettent cette position d’unparti pris sexiste envers la paix, souligne que la même propension à la non-violence à la violence se retrouve chez les femmes et chez les hommes. Dans la pratique, ce n’est jamais toutes les femmes, ni tous les hommes qui sont impliqués dans l’effort de construction de la paix. Parfois, ce n’est que quelques-uns, surtout au début des efforts de paix. La question fondamentale est de savoir comment utiliser au mieux les talents, les énergies et les réseaux des femmes et des hommes pour les efforts de résolution des conflits.
3) La troisième contribution de l’approche des genres est de mettre l’accent sur la construction sociale des rôles et d’attirer notre attention sur unecanalyse détaillée du processus de socialisation dans une société donnée. Transformer les relations entre les sexes exige une compréhension des processus de socialisation des garçons et des filles, des contraintes et des motivations qui créent des relations de genre. Ainsi, il est nécessaire d’examiner les modèles de socialisation, les incitations à la violence potentielles dans les modèles d’éducation, et les moyens socialement approuvés pour faire face à la violence.

Une prise de conscience qu’il peut y avoir des points noirs dans la vision des hommes se manifeste lentement dans les hautes sphères gouvernementales. Le Conseil de sécurité des NationsUnies, sous la pressions puissante d’organisations non gouvernementales (ONG), le 31 Octobre,2000, a émis la résolution 1325 qui appelle à une participation pleine et égale des femmes dans la prévention des conflits, les processus de paix et de consolidation de la paix, créant ainsi pour les femmes l’opportunité de s’impliquer pleinement dans la gouvernance et le leadership. Cette historique résolution 1325 du Conseil de sécurité fournit un mandat pour incorporer une perspective sexospécifique dans tous les domaines du soutien de la paix. Son adoption fait partie d’un processus au sein du système des Nations Unies à travers ses conférences mondiales sur les femmes tenue à Mexico (1975), à Copenhague (1980), à Nairobi(1985), à Beijing (1995), et lors d’une session spéciale de l’Assemblée générale de l’ONU pour étudie rles progrès accomplis cinq ans après Beijing(2000). On reconnaît de plus qu’il est important d’avoir des femmes en politique, dans les processus décisionnels et à des postes de leadership. Les stratégies que les femmes ont adoptées pour se rendre à la table des négociations sont un témoignage de leur ingéniosité, de leur patience et de leur détermination. Solidarité et organisation sont des éléments cruciaux.

8 mars : Journée internationaledes femmes est un rappel des mesuresprises et de la distance encore à parcourir

Traduit de l’anglais par Marlène le Duc



cette journée dans le monde

Il y a eu une lettre lancée à la femme du boucher de Damas, le dictateur Bashar Al Assad


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