jeudi 28 novembre 2019

Freedom of Conscience and Belief


25 November is the date anniversary of the U.N. General Assembly resolution in 1981 to proclaim the Declaration on the Elimination of All Forms of Intolerance and Discrimination Based on Religion or Belief. The Declaration is a development of Article 18 of the Universal Declaration of Human Rights highlighting freedom or thought, conscience, religion or belief. The 1981 Declaration is now recognized as articulating the fundamental right of freedom of conscience, religion, and belief.



The efforts for such a U.N. declaration began in 1962. Two conventions were proposed by African States, many of whom had joined the U.N. after their 1960 independence. One convention was to deal with racism. Since racism in the minds of many delegates was largely limited to apartheid in South Africa, work on a racism convention progressed quickly and was adopted in 1965. Freedom of religion was more complex. The effort was led by Liberia, but ran into East-West Cold War devisions. Work on a convention was largely completed by 1967 when the Six Day War in the Middle East broke out, making religious issues all the more sensitive at the U.N.



One issue was that there was no agreed upon definition as to what is "religion", thus the longer term used of "thought, conscience, religion or belief".

Work was still slow. Thus, it was decided to change the proposal from a "Convention" which is a treaty which must be ratified by the parliament of the Member State to a "Declaration" which can be voted by the U.N. General Assembly. The second modification was to change the declaration from a positive one - "freedom of religion or belief" to a negative one "elimination of intolerance and discrimination" based on religion or belief.

Work on the Declaration had begun at the U.N. in New York. When the human rights bodies of the U.N. moved in 1977 to Geneva, a working group on the Declaration was set up in which representatives on non-governmental organizations (NGOs) such as the Association of World Citizens, were particularly active. By the summer of 1981, the drafting of the Declaration was complete. The text was sent on to the delegates in New York and was adopted by the U.N. General Assembly on 25 November 1981.

After 1981, the U.N. Commission on Human Rights (become since the Human Rights Council) created the post of Special Rapporteur on Freedom of Religion in 1985. The post continues today. The Declaration has given NGOs an agreed upon standard to which to hold governments. The 1981 Declaration cannot be implemented by U.N. bodies alone. Beginning with the shift of the U.N. human rights secretariat to Geneva and the closer cooperation with NGO representatives, the role of NGOs is more often written into U.N. human rights resolutions, calling on NGO cooperation, education and fact-finding. Thus in the 1981 Declaration there is a paragraph which "requests the Secretary-General in this context to invite interested non-governmental organizations to consider what further role they could envisage playing in the implementation of the Declaration."

Thus, the Association of World Citizens has continued to play an active role in the U.N. human rights bodies when the right of belief and conscience has been under attack in different parts of the world. Our policy has been to take a lead when a community under pressure was not part of an NGO in consultative status with representatives in Geneva who could speak for them. In practice, the World Council of Churches speaks for Protestant and to a lesser degree for the Orthodox Churches. The Vatican, which is considered a State, participates actively in human rights bodies and speaks for Roman Catholic churches. Thus, the Association of World Citizens has, in recent years, raised the issues of the Mandaeans, also known as Sabian Mandaeans, in Iraq, the Yazidi in Iraq and Syria, the Rohingya fleeing Myanmar (Burma), the Baha'i in Yemen after having raised starting in 1980 the persecution of the Baha'i in Iran. Starting in 1985, there being no active Buddhist organization active at the U.N. in Geneva at the time, we raised the condition of religious liberty of the Tibetans in Tibet. This was followed by presentations of the fate of the Falun Gong movement in China. They are basically Taoist but consider themselves as a separate movement or belief. There was no Taoist NGO at the U.N. that I knew of.

There is a worldwide erosion of the freedom of belief and conscience in many parts of the world causing large-scale suffering, grave injustice, and refugee flows. Belief and conscience are efforts on the part of individuals and communities to understand and to seek to live in harmony with the laws of Nature and often to communicate their understanding and devotion to others. The anniversary date of 25 November should be an opportunity to consider how to strengthen freedom of conscience and belief.

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Rene Wadlow, President, Association of World Citizens

lundi 18 novembre 2019

Rapport annuel sur la Géopolitique de l'Afrique

Rapport annuel sur la Géopolitique de l'Afrique



Le Rapport sur la géopolitique de l’Afrique, dénommé lors de ses éditions précédentes « Miroir d’Afrique », s’inscrit dans une série de documents annuels publiés par le Policy Center for the New South (PCNS). Les grandes évolutions du continent y sont traitées, avec une large place faite à l’analyse prospective. Ce rapport s’ajoute ainsi au Rapport annuel sur l’économie de l’Afrique et au Rapport Arcadia (Annual Report on Commodity Analytics and Dynamics in Africa), portant les analyses de chercheurs issus du Nord comme du Sud.

Ce document s’articule autour de trois grandes parties, consacrées aux régions, à la sécurité et au jeu des puissances étrangères. L’Afrique n’étant pas un pays, mais un vaste continent dont la carte peut abriter les superficies de la Chine, de l’Inde, de l’Europe et des États-Unis, une analyse informée et factuelle ne peut faire l’économie d’un passage au crible des dynamiques propres à chacune de ses sous-régions, organisées en communautés économiques. Le thème de la sécurité, quant à lui, englobe les questions de la migration, de l’embrigadement des mineurs dans des groupes armés, ainsi que de la criminalité transnationale et du terrorisme. Enfin, l’analyse du jeu auquel se livrent les grandes puissances étrangères englobe les problématiques liées à l’urbanisme et au changement climatique.

Consultez ici le rapport Miroir d’Afrique

https://www.policycenter.ma/publications/rapport-annuel-sur-la-g%C3%A9opolitique-de-lafrique?platform=hootsuite

samedi 9 novembre 2019

Il était 1 fois, 1 mur


Témoignage de Malika Filali qui raconte sa journée.

· Il y a 30 ans aujourd'hui. Un des plus beaux jours de ma chienne de life. Ce jour qui, depuis, me fait croire farouchement que TOUT est possible. Tant qu'il y aura des hommes. De bonne volonté. Et des peuples qui crient. ------------------------------------------------------ Les tribulations d'une Marocaine dans les 2 Allemagnes 9 novembre 1989: le Mur est tombé, l'indicible s'est produit, l'improbable est arrivé, les poules ont eu des dents, la semaine a eu 4 jeudis et impossible n'est plus allemand! Il n'y a plus qu'une seule Allemagne. Nous dansons tous, les Allemands et nous, les autres. Nous autres qui pensons à nos murs à nous, invisibles certes, mais parfois insurmontables... qui sait? Si une solide muraille made in Germany a pu tomber, pourquoi pas les nôtres, si souvent rafistolées par des potentats forts de nos seules faiblesses? Le soir même, ils arrivent tous en une heure de temps de la frontière abolie, nous sommes à Hambourg si près des miradors de l'ex RDA... Ils arrivent dans leurs légendaires Trabis brinquebalantes avec chacun 100 deutschmarks en poche, alloués par l'autre Allemagne aux "frangins" récupérés. Une des cousines, hallucinée, me demande au super-marché: "A quoi ça vous sert d'avoir 18 sortes de moutardes?“. C’est vrai, ça. A quoi ça sert sinon à faire tourner le système capitaliste qui nous régit…. Je renonce à parler politique en ce jour de liesse. Les Trabis se garent à côté des Rolls des beaux quartiers de la ville, scènes surréalistes de deux mondes qui s'accostent, s'embrassent, et se congratulent. On rit, on danse, on fraternise: on est heureux d'étreindre l'Histoire. En pleine nuit mon mari se redresse de son sommeil d'Allemand fraîchement réunifié avec l'Est et me crie: "Malika, Malika, réveille-toi… Je viens d’avoir une idée!!! On va pouvoir enfin récupérer la maison du grand-père de l'autre côté de la frontière et dont personne ne voulait! Vite, on va y aller demain. Enfin 300 km sans passer par les miradors, les soldats, les chiens, les tracasseries, les contrôles, youpee!" Car ce village du Papi, enfoui au fond du Mecklembourg, je l’avais visité l’année précédente, flanquée de ma belle-mère et de mon mari. J’avais passé des heures à la frontière, sous l’oeil mauvais des soldats de l’Est, mitrailleuses pointées sur nous, me laissant passer tranquillement, moi, la non-Allemande mais déshabillant les autres et les accablant de questions et de fouilles. Jusqu’à ces tiges prolongées de petits miroirs et caméras qu’ils nous ont passé sous la voiture au voyage de retour, des fois que nous aurions un cousin clandestin épris de liberté et collé sous la carcasse… Je me souviens encore de ces magasins vides et désolants, des étalages de choux-fleurs pourris, de fruits chétifs (c’est quoi, une banane - quel goût a une orange, demandaient les petits cousins)… Le poissonnier, lui, n’ouvrait qu’un jour par semaine, l’essentiel allant sur Berlin, Dresde et Leipzig. Le communisme dans ses derniers soubresauts, mais ça, nous ne le savions pas… Et c'est ainsi que nous nous retrouvons, quelques mois plus tard propriétaires d'une maison enfouie dans un village du Mecklembourg profond où vivent environ 300 citoyens de l'Allemagne de l'Est profonde qui n'ont jamais vu d'étrangers avant mon arrivée. La nouvelle passe comme l'éclair: Une Africaine (sic) arrive! Le premier jour, en vraie bonne femme, je prends ma fille sous le bras et je pars faire des emplettes au village... Une rue, une seule rue mène à la place de la Mairie - car il y a une mairie.. mais rien d'autre: pas de cinéma, pas de super-marché, pas de poste, pas de taxis et - le comble - pas de police! Sous l'ancien régime chacun était un flic en puissance et la peur régnait... Quelques habitants bavardent sur le trottoir mais au fur et à mesure que j'avance, le silence se fait, les visages se figent et me fixent, ébahis. Je n'ose plus parler, mon coeur s'étreint et je me réfugie dans une petite boutique d'alimentation où je découvre un désordre invraisemblable: toutes les denrées sont pêle-mêle, le lait frais en bouteille est par-terre, la crème fraîche aussi, les dates sont toutes périmées, il manque de tout et une saleté évidente recouvre l'ensemble. Vais-je devoir vivre réfugiée à la maison pour ne pas avoir à affronter la curiosité et l'hostilité générales? On tient le coup combien de temps à ce régime frustrant? Le salut, comme la vérité, semblerait sortir de la bouche des enfants. Ce sont des petites filles curieuses qui ont bravé un beau matin le mur-fantôme est-ouest-Maroc pour frapper à notre porte et demander à jouer avec ma petite Anissa. Et ce sont ces mêmes enfants qui m'ont révélé alors que le bruit avait fusé dans le village apeuré que j'étais venue de mon pays avec l'intention de capturer des enfants et ... de les manger (authentique). Et quand ces mêmes enfants, dûment interrogés par leurs parents, ont raconté que je les avais fait jouer, leur avais fait à manger et que je poussais même le degré de civilisation jusqu'à faire moi-même des confitures, le village entier a décrété que si les Allemands de l'Ouest étaient des individus détestables, arrogants qui les traitaient, eux pourtant Allemands, en parents pauvres et demeurés, les Marocains, par contre, étaient un peuple-frère et qu'en conséquence je serais adoptée sur l'heure! On défilait chez moi pour y déposer des sacoches entières de fruits cueillis des jardins du village (puisque je faisais des confitures…), on m’invitait à toutes les fêtes, on notait avec satisfaction que j’allais fleurir les tombes des grands-parents de mon mari et que j’avais donné des jouets pour la salle d’attente de l’unique doc du coin. Et d’aucuns commencèrent à cogiter sur des vacances au Maroc…. Je me suis souvent demandé pourquoi je me suis fondue dans cette société ex-communiste avec autant de facilité avant de comprendre que finalement… ils étaient beaucoup plus proches, en effet, de notre structure de société au Maroc que leurs homologues de l'autre côté du Mur. Séparés en somme par la langue commune.... alors qu'eux et moi nous partagions la vie dans le clan familial, l'importance des rituels et de l’opinion d’autrui. Et moi, la Malika d’origine, j’ai eu l’immense émotion récemment d’accueillir une de ces anciennes petites filles du communisme, venue me voir avec son bébé, et qui m’a raconté fièrement avoir été une des premières, dans ce Mecklembourg réac et xénophobe, à répondre „présent“ pour l’accueil des premiers réfugiés fuyant la Syrie. „Pour moi, les Arabes, c’était d’abord toi chez qui on se réfugiait, nous les gosses, dont personne ne s’occupait vraiment…“. 

Texte de Malika Filali 

Esraa Abdel-Fattah arrêtée


Suite à l'arrestation de la journaliste égyptienne Esraa Abdel-Fattah, les Usa protestent officiellement.
Esraa est connue pour avoir été l'une des fondatrices du "Mouvement du 6 avril" en 2008, qui fut à la tête de la mobilisation de millions d'Egyptiens en 2011 et qui aboutit à la chute du dictateur égyptien Hosni Moubarak.

Le secrétaire d’Etat adjoint américain pour le Moyen-Orient, David Schenker a déclaré mardi avoir demandé à l’Egypte de libérer la journaliste et blogueuse Esraa Abdel-Fattah, dénonçant une arrestation « scandaleuse ».


Esraa Abdel-Fattah, 41 ans,est accusée par les autorités égyptiennes de « collaborer avec une organisation terroriste », de « diffuser de fausses nouvelles » et de faire un « mauvais usage des réseaux sociaux », selon le Haut Commissariat de l’ONU aux droits de l’Homme.

Après son arrestation, elle a été torturée a déclaré une porte-parole de l’institution onusienne.

Le Haut Commissariat a condamné les arrestations et dénoncé l'arrestation et la torture  de militants s en Egypte. 

David Schenker a réitéré que Washington appelait Le Caire à autoriser les manifestations pacifiques.


Des manifestations – rares en Egypte car interdites en vertu d’une loi adoptée en 2013 – ont eu lieu à travers le pays, principalement les 20 et 27 septembre, contre le président Abdel Fattah al-Sissi. Elles ont été aussitôt suivies par des milliers d'arrestations ciblant avocats, journalistes, militants politique

Selon plusieurs organisations de défense des droits humains, environ 3.000 personnes ont depuis été arrêtées en Egypte, dont des intellectuels, des militants politiques, des avocats et des journalistes. Les ONG estiment que ce coup de filet est le plus vaste depuis l’arrivée au pouvoir du président en 2014.